Summary in English : Nagorno-Karabakh is a security-related issue for Azerbaijan and Armenia, for obvious reasons. But another nation might suffer if compromise cannot be found: Georgia, that is still suffering, to this day, because of Russia's policy towards this small South Caucasian nation. Things would get worse if clashes continue to happen, giving more influence to the Kremlin as the Eurasian natural "Great Power".
Sécurité en Eurasie (11)
Celles et ceux qui aimeraient une explication rapide de la poussée de fièvre militaire au Haut-Karabagh la trouveront ici.
On peut légitimement s'inquiéter de la montée des tensions, depuis la nuit du 1er au 2 avril 2016, entre Azerbaïdjan et Arménie. Si le groupe de Minsk (France, Etats-Unis, Russie), sensé trouver une réelle solution au conflit, ne sort pas de sa torpeur, les tensions à la frontière entre Azerbaïdjan et territoires occupés par les Arméniens pourraient aboutir à une deuxième guerre azéro-arménienne. Mais même sans en arriver là, un autre pays du Caucase du Sud pourrait souffrir du pourrissement de la situation dans le Haut-Karabagh: la Géorgie.
On l'a rappelé dans un précédent papier de la série Sécurité en Eurasie (le n°4): la Russie a mené une politique machiavélienne lui permettant de profiter du conflit entre Bakou et Erevan. Plus les tensions sont fortes dans cette "guerre froide" régionale, plus ces deux capitales sont obligées de courtiser Moscou, et de laisser l'ancienne puissance coloniale étendre son influence dans la région. Plus le monde craint un dérapage guerrier dans le Caucase du Sud, plus les Occidentaux auront également besoin de Moscou pour tenter d'apaiser les choses, confirmant de fait la prédominance russe dans la région. Il ne s'agit pas, ici, de critiquer la Russie spécifiquement.
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